vendredi 16 avril 2010

L'impasse des charmes





C'est un peu comme avoir peur. Vivre sans savoir l'heure, être perdu dans notre habitude. Tout bascule. Il fait jour. Amer tu m'as laissé une amertume alléchée. Je t'en veux, te hais, te maudis, t'envie, te veux, t'aime. Plus jamais.


lundi 5 avril 2010

Mal d'ici, mal d'ailleurs



Putain vous m'aurez plus.



Je deviendrais belle, pour toi. Je deviendrais bonne, pour eux. Je deviendrais celle dont j'ai toujours rêvée, sans y enlever cette note mélancolique et tragique. De toute façon je n'y peux rien; je suis triste et j'aime ça.
Les gens sont beaux quand ils sont tristes.

J'effeuille les pétales, glisse sur ces dalles. Je manque de tomber sur ce sol mouillé, trempé de ton image, brisé de cette rage. Je n'en peux plus mon ange, c'est trop fatiguant d'aimer le vide et le rien. Je préférais t'aimer toi, au moins j'aimais une étoile.

Adieu pauvres idiots, qui crient qu'ils arrivent quand je leur dit "je t'aime, baise-moi". Adieu pauvres cons qui ne comprennent pas, qui ne comprennent rien et qui ne vivent même pas. Adieu pauvres salops qui préfèrent une vie de solitude à l'amour d'une femme. Je suis une salope, mais jamais pire que toi.


samedi 13 mars 2010

Happy B-Day



Je te promets de mourir ce soir,
Je te promets d'oublier que tu m'oublies,
Ce soir on nage dans le désespoir pailleté,
Amourachée d'aventures sans importance,
Je finirais de toute manière par gerber
Tout ce que je déteste à outrance.

Et tu seras fier de moi.






dimanche 28 février 2010

Poussières.



La lune est belle cette nuit. Elle me scrute de toute sa lumière, plongeant les arbres quelque peu affaiblis par la récente tempête dans une sombre luminosité bleutée. Un clair-obscur qui me manquait. Derrière tout ça chuchotent les étoiles. La tienne se distingue encore et toujours, j'ai même l'impression qu'elle se rapproche. L'odeur nocturne est si délicieuse, tellement plus que celles du jour, de la ville, des gens.
J'ai peur de m'imprégner de leur odeur. Lorsque j'étais assise sur un siège du tram, un vieillard est venu me rejoindre. Mon nez s'est empli de son odeur. Je la voyais même se propager dans l'atmosphère, se heurtant à celles des autres, formant ainsi un nuage multicolore et brouillé autour de nous tous. Oui, car les odeurs ont des couleurs. J'ignore encore à quoi elles se réfèrent pour définir leur propre teinte, car en les observant, je n'y ai trouvé aucune cohérence. Mais après tout, pourquoi devrait-il y en avoir une. Je voyais celle du grand-père se mêler à la mienne, presque doucement. Je savais que ce n'était pas en me décalant de quelques centimètres que j'allais la faire partir. Elle était violette, un violet profond. La mienne est d'un bleu, presque abimé je dirais. La voix annonce le prochain arrêt, le violet s'estompe délicatement du bleu. Son odeur suit le vieil homme, comme un lourd halo. Il la traine derrière lui. C'est la seule différence que j'ai observée entre les jeunes et les plus vieux. Les notre sont vaporeuses, elles flottent, presque libres.

Je suis partie me perdre dans les étoiles. Chut. J'avale la lumière.


vendredi 26 février 2010

Aperçu




Mes doigts courent sur le clavier sans trop savoir qu'écrire. La couleur blanche d'un premier article n'est jamais facile à remplir. Ce sont d'ailleurs des mots futiles qui le feront, mais, tant pis. Peut-être qu'une musique sera plus parlante, parce que ce soir, je n'en suis pas capable. Les enképhalines n'ont pas encore fait leur travail.